Où se trouve la ligne de partage — si tant est que cette ligne existe — entre deux chapitres voisins de la mise en oeuvre du droit international, celui de la responsabilité internationale et celui de la sécurité collective ? Comment ces deux domaines cohabitent-ils ? Peut-on observer une dilution de leurs spécificités respectives avec le phénomène particulier des organisations internationales à l’heure de réagir face à un fait illicite qui constitue, en même temps, une menace à la paix ? Ce bref commentaire des contributions de Yann Kerbrat et Antonios Tzanakopoulos vise à offrir une vision critique de la confusion souvent présente entre le régime des sanctions institutionnelles, régi par les règles particulières des organisations internationales dans le domaine de la sécurité collective — et en particulier la Charte de l’ONU — et le régime des contre-mesures, qui répond à une logique de « justice privée » mais qui est gouverné par les règles générales de la responsabilité internationale.

Where do we find the thin line — if it does exist — between two tangential chapters in the implementation of international law — that of international responsibility and that of collective security ? How these two chapters interlink ? Does it exist a particular dilution of the distinctive marks between them with the particular phenomenon of international organizations when facing a rongful act that, at the same time, is a threat to peace ? This brief comment on the contributions of Yann Kerbrat and Antonios Tzanakopoulos only tries to offer a critical view of the confusion within the institutional sanctions regime, governed by special rules of interactional organizations in the field of collective security — particularly the UN Charter — and the regime of countermeasures, a well-known set of norms in the international application system presided by the logic of “private justice” within the rules of international responsibility.