Abstract RBDI 2018/1 p. 43

On November 2017, CNN released an exclusive report showing dozens of men being sold as slaves at an auction in Libya, for as little as $400 each. These slave auctions constitute the “pic of the iceberg” of systemic abuse and exploitation of asylum seekers and migrants in Libya, as part of their quest to the European Eldorado. This article considers the extent to which the State of Libya is internationally accountable for trafficking and exploitation of migrants and asylum seekers on its territory, under international human rights law. It demonstrates that the State of Libya might engage its international responsibility for violations committed by state actors as well as non-state actors, and that the State of Libya is responsible for its failure to act in order to prevent violations committed by private actors, under the ‘due diligence’ standard.

En novembre 2017, CNN a divulgué un rapport exclusif montrant une douzaine d’hommes vendus comme esclaves lors d’une vente aux enchères en Libye pour la modique somme de 400 $ chacun. Ces ventes d’esclaves aux enchères constituent la « pointe de l’iceberg » d’abus systémiques et d’exploitation des migrants et demandeurs d’asile en Libye, lors de leur périple vers l’Eldorado européen. Cet article examine la mesure dans laquelle l’État libyen est internationalement responsable du trafic et de l’exploitation des migrants et des demandeurs d’asile sur son territoire, au regard du droit international des droits de l’homme. Il démontre que l’État libyen pourrait engager sa responsabilité internationale pour des violations commises par des acteurs étatiques et non étatiques, et que l’État libyen est responsable de son inaction afin de prévenir les violations commises par des acteurs privés, au regard du standard de « due diligence ».

 
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