Abstract 2020/1 p. 220

Durant le premier conflit mondial, les colonies allemandes et les « provinces arabes » de l’Empire ottoman sont conquises par les Alliés. À la fin de la guerre, ces territoires sont placés sous le régime des mandats de la SDN. Il est possible de retenir deux leçons de cette institution. En premier lieu, on assiste à un phénomène d’internationalisation du régime colonial. En effet, si les pays sous mandat sont placés sous l’autorité d’une puissance occupante - la puissance mandataire - ils ne sont pas pour autant annexés par celle-ci. L’État mandataire exerce son autorité pour le compte de la société des Nations, à laquelle il doit rendre des comptes chaque année. En second lieu, on observe une volonté de protéger les minorités (dans les mandats de type A, situés au Proche-Orient). Tel est le cas, notamment, dans le mandat britannique en Mésopotamie (Irak), et dans le mandat français en Syrie et au Liban.

During the First Word War, the German colonies and the ‘Arab provinces’ of the Ottoman Empire were conquered by the Allies (the Entente Powers). At the end of the war, these territories were placed under the mandate system of the League of Nations. We can learn two lessons from this institution. First of all, we observe a phenomenon of internationalization of colonial domination. Indeed, if the mandate territories are placed under the authority of an occupying power (the Mandatory power), they are not annexed by it. The Mandatory State exercises its authority on behalf of the League of Nations (every year, the Mandatory has to present a report on the territory to the Permanent Mandates Commission). Secondly, there is a desire to protect minorities (in class A mandates, located in the Middle East). This is the case, in particular, in the British mandate for Mesopotamia (Iraq), and in the French mandate for Syria and the Lebanon.

 

 
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