Abstract 2013/2 p. 585
La doctrine de l’étranger proche postule que la sécurité de la Fédération de Russie passe par la protection des frontières extérieures de l’ex-URSS et implique donc un droit de regard sur ses voisins.
Les conflits gelés issus de cessez-le-feu conclus à la suite de la dislocation de l’URSS gardent intacte leur menace latente contre la paix et la sécurité internationales à raison des violations de l’intégrité territoriale et du dévoiement du droit à l’autodétermination. La Moldova reste confrontée à l’irrédentisme de la Transnistrie. La souveraineté territoriale de la Géorgie s’avère violée en Abkhazie comme en Ossétie du Sud. Le Nagorny Karabakh oppose toujours l’Azerbaïdjan à l’Arménie.
Intriquées, ces deux notions soulignent que la convergence des prétentions russes et sécessionnistes aboutit à des conséquences ambivalentes. Si l’ambition russe à redevenir une puissance internationale a alimenté les revendications indépendantistes au sein des nouveaux États, elle a cependant échoué à faire de la CEI un instrument de domination de l’espace postsoviétique alors que la longévité des conflits a permis le maintien de sa présence militaire.

The doctrine of the near abroad postulates that the security of the Russian Federation requires the protection of the external borders of the former Soviet Union and involves control over its neighbors.
Frozen conflicts from cease-fire agreements following the collapse of the USSR keep intact their latent threat against international peace and security due to violations of the territorial integrity and the abuse of the right to self-determination. Moldova still faces irredentism of Transnistria. The territorial sovereignty of Georgia proves violated in Abkhazia as South Ossetia. Nagorno Karabakh always oppose Azerbaijan of Armenia.
These two concepts emphasize the convergence of Russian and separatist claims leads to ambivalent consequences. If the Russian ambition to become a global power has fed demands for independence in the new states, it nevertheless failed to make the CIS an instrument of domination of the post-Soviet space, while the longevity of conflicts has permitted to maintain its military presence.
 
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