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Abstract 2012/1, p. 67 |
Le caractère « inhérent » du droit reconnu aux États membres de l’ONU à l’article 51 de la Charte témoigne d’un lien inextricable entre la qualité d’État et le droit de légitime défense. Dans cette perspective, la logique qui préside à l’invocation de cette notion dans le contexte des relations israélo-palestiniennes est relativement simple. Soit on estime, à l’instar des autorités d’Israël, que la Palestine n’est toujours pas un État, et la légitime défense au sens de l’article 51 de la Charte ne peut être invoquée ni par l’une ni par l’autre des parties au conflit. Soit on considère que la Palestine, comme Israël, constitue désormais un État, et l’interdiction du recours à la force comme la légitime défense s’appliquent dans les relations entre les deux parties. En revanche, on ne peut échapper à cette alternative en invoquant la légitime défense à l’encontre de la Palestine tout en lui déniant la qualité d’État. |
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