Abstract 2013/1 p. 190
Les hypothèses sont nombreuses dans lesquelles les activités des organisations internationales peuvent avoir un impact négatif sur des personnes tierces, impact potentiellement lié à une méconnaissance des règles internes de ces organisations, avec ou sans méconnaissance concomitante d’une règle de droit international stricto sensu. Se pose alors les questions de l’invocabilité et de l’opposabilité de ce droit interne, lorsque celui-ci prévoit des standards de comportement que doit adopter l’organisation. En l’absence de lien juridique direct entre les organisations internationales et les personnes affectées, et/ou de par le jeu des immunités et/ou faute, dans l’immense majorité des cas, de fora adaptés permettant aux personnes affectées de faire valoir leurs griefs, la responsabilité juridique des organisations internationales ne peut être mise en oeuvre. C’est dans ce type de situation que le recours à la notion plus large d’accountability juridique revêt un réel intérêt. Cette contribution s’attache dans un premier temps à dessiner les contours de cette notion et de sa pertinence au regard de l’expansion des activités des organisations internationales pour, dans un second temps, mettre en évidence ses traits les plus caractéristiques à la lumière du fonctionnement des mécanismes de plainte existants.

International organizations can have adverse impacts on third parties in many situations. These impacts may be related to a breach of the internal rules of these organizations, whether there is a concomitant breach of rules of international law stricto sensu or not. What of the invokability and opposability of this “internal law” when it provides for behavior standards that international organizations intend to comply with? For lack of a direct legal connection between international organizations and affected people, and/or because of the play of immunities, and/or for lack of appropriate fora that would allow affected people to put forward their grievance, the international responsibility of international organizations cannot be triggered. In such situations, turning to the broader concept of a “legal accountability” can actually prove to be interesting. This paper intends firstly to outline the notion of legal accountability and the pertinence of it with respect to the expansion of international organizations’ activities, so as to secondly underline its most remarkable features in the light of the functioning terms of existing grievance mechanisms.
 
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