Abstract 2018-2 p. 442

The Central Arctic Ocean, i.e. that part of the water areas surrounding the North Pole beyond the exclusive economic zones of the five Arctic rim countries, is about to become the first ocean on the globe where commercial fisheries will be prohibited awaiting scientific evidence that such activities can be undertaken in a sustainable manner. The fact that prevailing ice conditions have in the past simply prevented any fishing activities to be conducted in the area, and probably will continue to do so in the short and medium term, helps to explain this differential treatment when compared to the other oceans where it was rather the depletion of stocks that finally urged States to start curbing their fishing efforts on the high seas in order to arrive at a sustainable level allowing the continuation of their activities as to the future. Starting from the early seal and whaling conventions concluded during the late 19th and early 20th century, the international community slowly came to realize that fish resources are not inexhaustible as it was generally believed to be the case for most, if not all commercially exploited species on the high seas until the end of the 19th century. The present contribution first takes a closer look at the peculiar manner in which this process to protect the Central Arctic Ocean has taken shape in practice. It subsequently highlights some of the provisions of the final document in order to better understand the way in which this highly unusual international legally binding document intends to shape the future of capture fisheries in the Central Arctic Ocean. The conclusion will be reached that the legal regime of the Arctic, like that of any other ocean, is firmly rooted in the 1982 United Nations Convention on the Law of the Sea and that fishery activities do not form an exception to that rule. In the near future it will therefore rather appertain to the five rim countries facing the Arctic Ocean to deal with the temperature driven northern movement of fish when these resources start to enter their respective exclusive economic zones in greater numbers.

 

L’océan Arctique central, à savoir la partie des eaux entourant le pôle nord au-delà des zones économiques exclusives des cinq États du cercle Arctique, est en passe de devenir le premier océan de la planète où la pêche commerciale sera interdite en attendant qu’il soit démontré qu’une pêche soutenable peut y être menée. Le fait que des activités de pêche aient été longtemps rendues impossibles en raison du gel dans ces zones, et continueront à l’être à court et à moyen termes, peut expliquer le traitement différent accordé à l’océan Arctique par rapport aux autres océans où c’est la disparition des stocks qui a finalement obligé les États à réduire leurs activités de pêche en haute mer afin de parvenir à un niveau soutenable permettant la poursuite de telles activités. Avec l’adoption des conventions sur la chasse aux phoques et aux baleines à la fin du 19e et au début du 20e siècle, la communauté internationale a peu à peu pris conscience que les ressources marines n’étaient pas inépuisables, contrairement aux croyances communément partagées jusqu’à la fin du 19e siècle en ce qui concerne la plupart – voire l’ensemble – des espèces faisant l’objet d’une pêche commerciale. La présente contribution s’intéresse premièrement à la manière singulière avec laquelle a pris forme en pratique le processus conduisant à la protection de l’océan Arctique. Elle examine ensuite certaines dispositions du document final afin de comprendre comment cet instrument juridiquement obligatoire d’un type particulier entend organiser dans le futur les activités de pêche dans l’océan Arctique central. En guise de conclusion, l’auteur démontre que le régime juridique de l’Arctique, comme cela est le cas pour tout autre océan, s’enracine fermement dans la Convention des Nations Unies de 1982 sur le droit de la mer, et que les activités de pêche ne constituent pas une exception à cette règle. Dans un futur proche, il appartiendra aux cinq États du cercle Arctique de gérer les déplacements de poissons résultant du changement de température de l’océan Arctique, lorsque ces ressources commenceront à entrer en grand nombre dans leurs zones économiques exclusives.

 
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