Abstract RBDI 2018/1 p. 101

This study attempts to highlight the similarities between the Georgian conflict of August 2008 and the military intervention by the Russian Federation in March 2014 that has led to the Crimea’s unification with the Russian State. There are several arguments in favour of a comparative approach. The first is historical: recent events in Georgia and then in Ukraine are inherently linked to the demands for independence of South Ossetia, Abkhazia and Crimea when the USSR collapsed. The second results from many similarities between the justifications by the Russian Federation during the Georgian conflict and its armed intervention in Ukraine. Finally, it should be noted that Georgia and Ukraine have filed applications to the European Court of Human Rights and the International Court of Justice against the Russian Federation to get the support of the law. In that respect, this study will try to highlight the ambiguities and the contradictions of the Russian position not only for the compliance with Georgia and Ukraine’s territorial integrity but also with the invocation of the right of peoples to self-determination.

Cette étude tente de mettre en exergue les similitudes entre le conflit géorgien d’août 2008 et l’intervention militaire de la Fédération de Russie en Ukraine en mars 2014 ayant conduit au rattachement de la Crimée à l’État russe. Plusieurs arguments plaident en faveur d’une approche comparative. Le premier est d’ordre historique et tient à l’impossibilité d’isoler les événements intervenus récemment en Géorgie puis en Ukraine des revendications d’indépendance exprimées par l’Ossétie du Sud, l’Abkhazie et la Crimée lors de la phase de désintégration de l’U.R.S.S. Le second résulte des nombreuses analogies entre les justifications avancées par la Fédération de Russie lors du conflit géorgien et à l’occasion de son intervention armée en Ukraine. On notera enfin que la Géorgie comme l’Ukraine ont introduit, afin de rallier le droit à leur cause, plusieurs requêtes contre la Fédération de Russie devant la Cour européenne des droits de l’homme et la Cour internationale de justice. À partir d’une approche critique du droit international, seront ainsi mises en lumière les ambiguïtés et les contradictions de l’argumentation russe non seulement à l’égard du respect de l’intégrité territoriale de la Géorgie et de l’Ukraine mais aussi s’agissant de l’invocation du droit à l’autodétermination des peuples.

 
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